Penser qu’on ne pense à rien, c’est déjà penser quelque chose

Si vous pensez que l’humanité se révèle pleinement dans son absurdité, alors nul doute que cette pièce est faite pour vous ! On y rit beaucoup, on s’y interroge en vain, et on s’y laisse surtout mener pendant plus d’une heure par d’excellents comédiens !
Certes, le postulat de départ est simple et sans doute un peu farfelu, il faut bien en convenir ! Nous partons de l’idée controversée selon laquelle, tout aurait déjà été dit. Depuis que l’humanité existe, elle parle. Effectivement, elle parle, mais avec un nombre limité de mots si bien que l’on peut en déduire aisément qu’un jour, nous n’aurons plus rien à dire… Cette pièce pose également une autre question fondamentale : Y a-t-il plus de passé aujourd’hui que de futur ? Aïe, que la nature humaine est complexe !
Dans leur boutique, Paulbert et Gérald, deux cousins, écrivent des dialogues pour les vendre à leurs contemporains. Et puis arrive barbara, qui cherchait simplement une épicerie et une bouteille de vin. À partir de là, les trois protagonistes s’interrogent successivement sur le temps qui passe, la mort ou la boucle que forme le temps…
Toujours sur un ton ludique et décalé au cœur d’une histoire sans queue, ni tête ! bref, vous l’aurez compris, il s’agit d’une pièce absolument nécessaire pour qui voudra continuer de ne pas comprendre le monde…

“Une conversation à trois. Loufoque, avec des pointes d’absurde, des raisonnements logiques très illogiques, des moments de vérité (…), des hauts et des bas, et un drôle de registre décalé, résolument inactuel, qui fait penser aux épatants Diablogues de Dubillard.“
Le Canard enchaîné