Elyon & Samba de la Muerte

ELYON LA MUSIQUE EST UNE PORTE

Révélé au grand public par la première saison de l’émission Nouvelle École, Elyon s’est rapidement démarqué par son style unique et sa capacité à transmettre des émotions brutes à travers ses textes.
Originaire de Paris, il a d’abord fait partie du collectif La Prec avant d’entamer une carrière solo.
La Musique est une porte est un album sensible, où la puissance musicale d’Elyon, couplée à sa vision artistique sont une ode à la liberté face à un art qui semblait jusque-là cadenassé. Ne s’adjoignant à aucun protocole et usant de sa mélancolie profonde, Elyon souhaite ramener le spectateur au plus proche de lui. C’est une expérience totale qu’il veut offrir ici à son public. Tour à tour grandiloquente, intime, indomptable voire transformatrice, cette expérience saura toucher sans détour la part la plus secrète de nous-mêmes.

Difficile, quand on apparaît pour la première fois dans un télécrochet de rap, d’essayer par la suite de se défaire de cette étiquette. C’est le défi que s’est lancé Elyon, finaliste de la première saison de Nouvelle école sur Netflix, avec un premier album puissant et tourmenté qui renvoie autant à Stromae vraiment bourré (un peu) qu’à Léo Ferré (pas mal). Libération


SAMBA DE LA MUERTE ORNAMENT

La parution du nouvel album Ornament vient assurément sceller le début d’un nouveau cycle pour la formation caennaise Samba de la Muerte menée par Adrien Leprêtre. Entre les débuts folktronica en 2013 avec l’ovni Fire et le puissant EP Landmark en 2020, la route fut riche et fructueuse. Une façon, peut-être, de mûrir aussi une réflexion au long court sur son processus de création. Aujourd’hui les références qui ont forgé une esthétique pour le groupe depuis cette décennie ont été bonifiées pour se déployer avec naturel et efficacité. De la pop sophistiquée des Talk Talk, à l’avant-gardisme des Talking Heads, en passant par les expérimentations sonores frénétiques de Radiohead, Samba de la Muerte nourrit l’envie d’assumer ce temps de la maturité, y révélant une forme d’accomplissement et de renaissance.
Avec son sens du « live », sa volonté assumée de véhiculer de l’allégresse à son public, d’aller transmettre à celui-ci l’émotion intacte de l’élévation, de la spontanéité voire de la transe, Samba de la Muerte invite au mouvement dans une ambiance sur scène qui promet lyrisme et ferveur, générosité et authenticité.

Le Normand signe là un troisième album lumineux qui trace une voix singulière, quelque part entre Mark Hollis et le reggae. Libération