Ces Filles-là

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Nous sommes en cours d’histoire au lycée et toute la classe reçoit un texto : une photo de Scarlett, nue.
Ces Filles-là décrit le cyber-harcèlement d’une adolescente en milieu scolaire. Que devient la figure du bouc émissaire à l’heure des réseaux sociaux tout-puissants ? Pour raconter cette histoire, un seul personnage, LES FILLES de la classe qui juge, condamne et insulte : un match impitoyable au cours duquel 19 filles en affrontent une seule. L’auteur décrit le comportement complexe du témoin et nous montre comment se construit une rumeur. La protagoniste présumée n’a pas droit à la parole. C’est le groupe qui condamne ou acquitte. À la fin de la pièce, l’adolescente, courageuse, se défend et délivre un discours sur la lutte des femmes et l’importance de se serrer les coudes. Un portrait de l’adolescence et un beau traité féministe.
À l’origine il s’agit d’une pièce écrite par un auteur anglais, Evan Placey. Cette pièce, intitulée Girls like that, a été traduite par Adélaïde Pralon pour devenir Ces Filles-là. De jeunes comédiennes s’en sont emparées, elles ont monté la pièce, et en même temps un collectif, ou plutôt une collective, parce que tout est au féminin ici. L’idée était bien de parler des femmes dans le monde d’aujourd’hui.

La Collective Ces Filles-là joue dans des établissements scolaires, des salles de spectacle, sur les terrains de foot… et réinterroge les codes, en intégrant par exemple dans la représentation à Valenciennes de jeunes footballeuses et des séquences d’entrainements. Parce qu’il ne s’agit pas seulement de théâtre, parce que cette violence s’exprime dans la société. On peut cependant y faire face en dépassant d’absurdes clivages.