Les Petites Géométries

Face à face, deux drôles de silhouettes s’observent. La tête emboîtée dans des cubes noirs, elles font défiler sous leur craie un ciel étoilé, une ville en noir et blanc, un oiseau coloré ou des visages aux multiples émotions… Entre jeu masqué et théâtre d’objets, c’est toute une histoire qui se dessine, se devine et parfois s’efface, pour mieux s’inventer De quelle manière communiquer autrement que par la parole ? Que racontent nos gestes ? Quel est le pouvoir du langage non verbal ? Que cachent les milliers d’expressions qui nous animent ? Avec leurs boîtes noires, Justine Macadoux et Coralie Maniez racontent autant nos multiplicités et nos différentes facettes, que nos egos absurdes, ceux-là mêmes qui enferment et génèrent des masques sociaux.
Dans une ère où les interfaces ont conquis notre quotidien, où le zapping est devenu commun, où abondent ces « miroirs » modernes que sont les « selfies », le spectacle interroge cette manière dont la technologie, dont nous semblons avoir le contrôle, influence l’idée d’une identité en morphing constant et bouscule nos relations à l’image, à soi et à l’autre. Ce spectacle ouvre plusieurs lectures, il revêt une dimension ludique et métaphysique, simple et complexe, drôle et tragique, à l’image des géométries variables de notre condition. Un voyage surréaliste et poétique destiné aux tout-petits !

Les Petites géométries invente une forme neuve à la fois simplissime et dépouillée tout en étant d’une sophistication et d’une virtuosité remarquables. (Elle) offre de véritables moments de grâce où la magie naît d’une avalanche de coups de craie. On est littéralement bluffé par tant de talent et de créativité. – Marie Plantin – Pariscope

Les images se transforment à vue, accompagnées de voix amplifiées et d’effets sonores, de gestes précis, signifiants. Les deux auteures-interprètes, Justine Macadoux et Coralie Maniez, utilisent à la fois le jeu masqué, le langage du corps et l’image animée pour cette évocation de la relation humaine à géométrie variable. […] Des « variations cubiques » pour les tout-petits… – Françoise Sabatier-Morel – Télérama