Olivier Masson doit-il mourir ?

Olivier Masson doit-il mourir ? investit une question de société avec une troublante capacité à faire entendre tous les points de vue, en donnant l’impression que chacun d’entre eux est défendu avec la même bonne foi.

Alité dans un CHU, Olivier Masson vit depuis six ans dans un état végétatif. Lorsque l’équipe médicale décide d’entamer une procédure permettant de cesser de le maintenir artificiellement en vie, une guerre éclate au sein de sa famille. Son épouse soutient cette démarche, alors que sa mère y est farouchement opposée. Jusqu’au jour où un aide-soignant tranche, mettant fin aux jours d’Olivier à l’aide d’une injection létale. C’est le procès de cet aide-soignant qui s’ouvre devant nous. Se déploie alors un drame intime, au coeur des machines juridiques, médiatiques et médicales.

Librement inspirée de l’histoire de Vincent Lambert*, cette pièce, met en scène (à l’image d’un tribunal), les limites de notre système juridique face aux nombreuses problématiques liées à la fin de vie assistée. Toute la pièce se déroule depuis le procès. Mais de nombreux retours en arrière donnent accès à des situations diverses. Comme dans La Crèche, la précédente pièce de François Hien, mise en scène avec Arthur Fourcade, l’écriture de ce spectacle a été précédée d’un long travail de documentation et d’enquête. Quoiqu’inspirée d’une histoire réelle abondamment médiatisée, la pièce s’en éloigne suffisamment pour se donner l’espace du romanesque et de la fiction. Alors qu’une société entière prend prétexte de ce cas pour repenser ses valeurs, éthique médicale, conception religieuse, place de la mort, etc., un drame plus intime se joue autour du corps d’Olivier Masson.