Un bateau

Un enfant marche le long d’une grève de bord de mer. Au détour d’une dune, il découvre une barque abandonnée à demi immergée. Attiré, intrigué, il tourne autour… Ce bateau lui donne des idées et une vieille dame semble prête à l’aider. Le temps d’une rencontre et d’un cycle de marée, une épave va renaître.

L’argument est simple : l’enfance, l’appel du large, l’entraide pour nous apprendre ou nous rappeler que l’envie et les rencontres rendent les rêves possibles. Notre héros n’est plus un petit garçon, il est capable de bricoler et a le goût de l’aventure. Alors, avec détermination, il va se lancer, faire appel à ses compétences, prendre ses responsabilités. 30 ans après les premiers croquis de l’illustratrice Cécile Dalnoky, Max Legoubé, metteur en scène et marionnettiste, a été touché par la force de ses dessins et de son récit. À la découverte de l’animatique issue de l’album, un « croquis de dessin animé », il a décidé de porter cette histoire à la scène. Il a choisi d’utiliser son langage, celui des marionnettes, et d’y adjoindre le talent de bruiteur et de musicien de Walter Loureiro.

Alors que l’enfant répare le bateau, projection, marionnettes et musique nous racontent le vagabondage, la solidarité, le partage. Le temps du bricolage est aussi celui du voyage. Sur la mer, à la voile, on se déplace lentement, on ressent pleinement la solitude et la liberté. Le spectacle Un bateau est une belle métaphore de l’apprentissage.

« Je me retrouve pleinement dans cette histoire. J’y vois aussi la faculté de l’enfance à se créer des mondes avec des bouts de ficelle, à rendre une dignité aux vieux objets abandonnés, et le désir d’explorer l’inconnu, de partir à l’aventure. Qui se rappelle de ses jeux d’enfance se souvient de l’émotion que peut procurer un tel sentiment. » Max Legoubé