Anticyclone : Auto-F(r)iction familiale autour de la guerre d’Algérie

Découvrant à l’âge adulte qu’elle ne sait rien sur les origines pied-noires de sa famille, une jeune femme se lance dans une enquête à rebondissements. Tout juste a-t-elle entendu parler des « événements ». Mais lorsqu’elle parle de guerre, sa grand-mère lui répond par de longues descriptions culinaires, ou anecdotiques
de son enfance en Algérie, dans un petit village où « tout allait très très bien ». Le là-bas lointain et paradisiaque construit par son imaginaire enfantin se trouble. Plus elle pose de questions, plus les silences se font pesants. Du silence naît le fantasme, le sentiment d’un immense secret impossible à révéler, un « grand trou noir » pour sa mère, née à Constantine. Au fur et à mesure que son enquête avance, de nouveaux personnages apparaissent, l’histoire s’éclaircit et la jeune femme trouve progressivement l’apaisement. L’histoire de l’Algérie, quant à elle, se complexifie et se repose alors la question de la mémoire collective et de la transmission : comment se construire si la société n’admet pas cette part sombre de l’histoire de la colonisation française ?En se basant sur les témoignages de sa grand-mère, de sa mère et de ses oncles, la comédienne Lydie Le Doeuff interprète tour à tour et non sans humour tous les personnages et transforme la scène en un grand terrain de recherche.

Une démarche cathartique sincère et bouleversante. – Le Télégramme

C’était un thème casse gueule, elle en fait un spectacle brillant. – Ouest France

Une création nourrie de réel, ponctuée de moments musicaux, de rappels historiques pour tenter de prendre du recul et de questionner la mémoire collective. – Le Républicain