No Limit

Vendredi 13 mai 1964 : C’est la guerre froide et le moins que l’on puisse dire, c’est que « ça fait du bruit dans Landerneau » pour reprendre une expression fort usitée à l’époque à la Maison Blanche ! Un groupe de bombardiers américains a reçu par erreur l’ordre de détruire Moscou. Il faut les prévenir urgemment que c’est une bourde. Malheureusement, il n’y a plus beaucoup de temps… Mais un peu. Mais pas beaucoup. Mais un peu quand même. Alors, restons calmes !

À travers le prisme de la guerre froide et des USA, No Limit raconte la condamnation de l’espèce humaine par l’espèce humaine. Le sujet est grave, mais l’équipe artistique a décidé de s’en emparer avec humour. Car nous savons tous qu’une situation est d’autant plus drôle lorsqu’elle ne devrait pas l’être. Et puis nous sommes au coeur d’une comédie hilarante. Ici le Président américain est dyslexique, la secrétaire générale de la défense est tripolaire et le Number One de l’aviation américaine d’un Q.I à la hauteur d’un caniveau. Puisque du sang anglais coule dans les veines des interprètes de cette épopée fantastique, à la manière des Monty Python, ils ont travaillé́ le premier degré avec une rigueur stakhanoviste. Chaque comédien.ne défend sa partition comme si sa vie en dépendait, et l’humour naît de ce décalage entre leur sérieux, leur aplomb et l’absurdité des dialogues et des situations. No Limit est constamment sur un fil, sans jamais tomber dans le travers de la vulgarité ou de la facilité. L’humour d’accord, mais l’exigence d’abord.